vendredi 12 mars 2004, 15h33 Les forces politique en présence Par Laurent de Boissieu, journaliste politique
L’extrême
gauche est essentiellement représentée
par des listes communes LO-LCR (Lutte Ouvrière - Ligue Communiste Révolutionnaire)
dans l’ensemble des régions métropolitaines, à l’exception de la Corse. La mouvance
de l'extrême gauche "alternative" est quant à elle présente en Basse-Normandie
(Association Pour de Nouvelles Perspectives A Gauche : ANPAG) et en Midi-Pyrénées,
avec le soutien des Verts et du Parti Occitan. L’ancienne
gauche plurielle (PS, PCF, Verts, Mouvement Républicain et Citoyen : MRC,
Parti Radical de Gauche : PRG, Association pour la Gauche Républicaine : AGR)
a formé des listes à géométrie variable, le PCF ayant choisi l’autonomie
vis-à-vis du PS dans huit régions (Alsace, Aquitaine, Auvergne, Franche-Comté,
Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Corse), de même que les Verts
(Auvergne, Bretagne, Champagne-Ardenne, Limousin, Midi-Pyrénées,
Nord-Pas-de-Calais, Basse-Normandie, Rhône-Alpes). Au total, PS, VERTS et PCF ne
sont unis que dans 8 régions (Bourgogne, Centre, Haute-Normandie,
Languedoc-Roussillon, Lorraine, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, PACA). Des
listes à deux ou trois, sans le PS, sont présentes en Basse-Normandie (PRG-Verts),
Franche-Comté (PCF-MRC-PRG), Alsace (MRC-PCF-PRG) et Lorraine (PRG-MRC). Les Verts
se sont par ailleurs alliés aux régionalistes en Bretagne (Union Démocratique
Bretonne : UDB) et en Midi-Pyrénées (Parti Occitan), dans cette dernière région
sur une liste "alternative" ouverte à l’extrême gauche altermondialiste.
Enfin, le MRC de Jean-Pierre Chevènement présente une liste autonome en Bourgogne. À droite,
l’UDF et l’UMP partent ensemble dans six régions : l’Auvergne de Valéry Giscard
d’Estaing, le Poitou-Charentes de Jean-Pierre Raffarin et trois régions où l’extrême
droite est particulièrement forte (Alsace, Paca, Rhône-Alpes). Alliés à l’UDF
et à l’UMP dans d’autres régions, le parti écologiste CAP 21 de Corinne Lepage
forme une liste autonome en Languedoc-Roussillon. Ayant échoué dans ses
négociations avec l’UMP, Génération écologie-Les Bleus conduit de son côté une liste pluraliste
en Île-de-France, ouverte à d’autres petits mouvements (Parti Fédéraliste, Collectif
des Démocrates Handicapés, Vaincre Le Chômage, Les Mauves). L’extrême
droite est représentée par le FN dans l’ensemble des 22 régions métropolitaines
et par le Mouvement National Républicain (MNR) de Bruno Mégret dans 13 (Auvergne,
Bourgogne, Bretagne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Île-de-France, Languedoc-Roussillon,
Lorraine, Nord-Pas de Calais, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire, PACA, Rhône-Alpes).
Dans la même mouvance sont également candidats les régionalistes du parti « identitaire »
Alsace d’Abord. En
dehors du clivage droite-gauche, les chasseurs de Chasse Pêche Nature Traditions
(CPNT) conduisent une liste dans huit régions (Aquitaine, Centre, Languedoc-Roussillon,
Limousin, Midi-Pyrénées, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Paca), le Mouvement
Écologiste Indépendant (MEI) d’Antoine Waechter dans sept régions (Alsace, Auvergne,
Bourgogne, Franche-Comté, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Paca) et le Parti Fédéraliste
dans deux (Alsace, Franche-Comté). Enfin, des buralistes mènent une liste dans
le Nord-Pas-de-Calais et en Alsace
(liste intitulée "La France d’en bas"),
les intermittents du spectacle faisant de même en Franche-Comté (Culture Liberté
Égalité Fraternité : CLEF). En raison du mode de scrutin,
les listes divers gauche (Basse-Normandie, PACA, Rhône-Alpes), divers droite
(Lorraine, PACA), divers écologistes (Haute-Normandie) ou régionalistes
(Languedoc-Roussillon) sont en outre très peu nombreuses. A l’exception de la
Corse, qui compte pas moins de 19 listes pour les élections territoriales !
Laurent de Boissieu,
journaliste politique, fondateur du site
http://www.france-politique.net
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