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 UNITÉ RADICALE

 


création :
juin 1998

dissolution : décret du 6 août 2002


origine :

Unité Radicale est issu de la fusion de deux mouvances :

Unité Radicale a en outre attiré des dissidents d'autres groupuscules d'extrême droite radicale (Oeuvre Française, PNFE : Parti Nationaliste Français et Européen) "critiquant l'inaction, le folklorisme et le passéisme de leurs ex-organisations".


successeurs :


chronologie :

août 2002 sur le site www.voxnr.com*, Christian Bouchet (principal dirigeant d'Unité Radicale jusqu'en avril 2002) donne son interprétation des évènements :

GAME OVER

L’organisation Unité radicale a donc été dissoute cette semaine.

Un seul homme politique s’est honoré dans cette affaire : Jean-Marie Le Pen. Lui seul ayant eu le courage de s’élever contre cette interdiction bien peu démocratique et surtout dépourvue de toute raison légale.

Ayant été un des fondateurs d’UR, et ayant été un de ses dirigeants jusqu'à une date relativement récente, je ne peux qu’être affecté par cette dissolution. Même si j’avais des divergences de nature à la fois idéologique et stratégiques avec la nouvelle équipe de direction de l’organisation, je ne peux qu’assurer les militants radicaux qui se reconnaissaient, ou qui si reconnaissent encore, dans UR de toute ma sympathie.

Cela écrit, j’avoue que l’évolution extrêmement rapide d’Unité radicale depuis mon départ de sa direction m’a laissée profondément rêveur. Je n’arrive pas à comprendre comment on a pu passer en quatre mois d’une structure dure dans sa pensée mais assez modérée dans sa pratique, qui conseillait à ses militants d’agir au sein des partis légaux de la droite nationale et dont les membres les plus engagés participaient au jeu électoral, à un mouvement virevoltant dont certains cadres semblaient avec une logique qui leur était bien particulière accumuler les actions et les déclarations provocatrices.

La presse et (du moins c’est ce qu’on nous dit) les Renseignements généraux ont relevé clairement cet infléchissement soudain dans la ligne d’UR.

Sans doute suis-je paranoïaque, sans doute ai-je trop lu les textes conspirationistes de mon ami Emmanuel Ratier, sans doute vois-je des « flics » partout, mais il est un fait que beaucoup de choses, qu’une succession de faits, qu’une mise en perspective des événements, depuis mon départ (qui n’a pas été si « volontaire » qu’on avait pu le dire) jusqu’au soutien déconcertant à Maxime Brunerie me laissent une bien mauvaise impression de manipulation et d’instrumentalisation.

Tranquillisez vous, pas un grand montage, juste une petite « manip » pour discréditer un peu plus les forces nationales, pour enfoncer un clou de plus dans le cercueil du MNR, pour montrer que le gouvernement a des couilles et qu’il sait s’attaquer aux vrais problèmes (la montée du « néo-nazisme » en France qui est bien sur terrifiante !), etc.

Je n’affirmerai rien, j’ai juste une impression et il est possible que je me trompe comme il est possible que j’ai raison.

Il faudra cependant en tirer les leçons pour l’avenir. Juger les hommes à l’aune de leurs actions passées...

Cela, car il est bien évident qu’il y aura un « après UR ». L’excellent Patrick Klugman, dirigeant de la sympathique ligne de vertu qui porte le nom d’UEJF, a déclaré le 9 août : « la mouvance radicale doit être détruite », la simple lecture de cette phrase nous pousse à continuer le combat, sous d’autres noms, d’autres manières, avec le cas échéants d’autres perspectives et d’autres alliés...

Dans l’Italie des années de plomb, un des slogans favori des radicaux était « la répression ne nous fait pas plier, mais nous multiplie », je sais qu’il en sera de même en France.

13 août 2002

RETOUR EN ABSURDIE

En vacances pour trois semaines dans le nord de l’Inde, c’est dans l’avion qui me ramenait de New Delhi à Paris que j’ai découvert, à la lecture des journaux, mon exclusion du MNR suite à « l’affaire Brunerie ».

Je vais peut-être surprendre mes lecteurs, mais, à défaut de la considérer comme juste, je considère cette décision comme justifiée.

En effet, c’est avec étonnement, puis avec affliction et abattement, que j’ai lu, à la fois dans la presse et sur internet, les innombrables bêtises et provocations auxquelles s’étaient livrés quelques cadres « radicaux » qui pouvaient ainsi satisfaire leur principal fantasme : être médiatisés à tout prix et exister enfin aux yeux des journalistes.

J’ai eu l’impression de revenir quelques années en arrière et de me trouver face à la même complaisance provocatrice avec les médias qu’avaient eu les groupuscules néo-nazis et policiers qui portaient les noms de FANE et de PNFE.

Face à une telle situation, il était naturel que le MNR se sépare d’éléments trop voyants ou trop compromis. Il était naturel qu’on sacrifie quelques uns de ses membres pour préserver son existence et son image.

N’étant plus, ni dirigeant, ni membre, d’Unité radicale (ce qui explique en grande partie ses prises de positions erratiques, contradictoires et provocatrices de ces derniers mois), et ayant quitté cette organisation parce que j’estimais alors (c’était avant le premier tour des présidentielles) qu’il fallait que les radicaux suivent une ligne uniquement politique qui passait à mes yeux par un soutien sans faille à Bruno Mégret, j’ai cependant une légère amertume d’avoir été exclu.

Mais l’amertume n’est pas une vertu politique et je sais que le travail entrepris va continuer, que les contacts noués vont perdurer, que les réseaux d’amitié et d’idéologie vont subsister... Je suis donc serein car je sais que d’une manière ou d’une autre, que ce soit au sein du MNR, du FN, ou ailleurs, les radicaux qui refusent le « tout provocation », vont continuer leur travail et participer à la nécessaire recomposition du paysage national français.

Quant à « l’affaire Brunerie », que fallait-il donc faire me demanderez vous ?

Rien, absolument rien. Il fallait la traiter pour ce qu’elle était : un problème relevant de la psychiatrie. Il fallait dire bien clairement que les radicaux n’étaient pas concernés, qu’il n’était pas exclu que ce ne soit pas une provocation policière et utiliser les moyens que donne la loi pour répondre aux diffamations de la presse. Soutenir Maxime Brunerie, se répandre en déclarations provocatrices comme cela a été fait, laisser paraître sur son forum des déclarations de sympathie avec la tentative de régicide, ne pouvait qu’amener au résultat que l’on connaît maintenant.

Ce qui est le plus terrible, et le plus malheureux, dans l’histoire, c’est que la bêtise de certains rejaillit sur toute une famille d’idée et sur tout un courant politique, c’est que le long travail politique fait depuis au moins quatre années est soudain anéanti. C’est aussi que, si dissolution il y a, les raisons de celle-ci feront jurisprudence et pourront être ensuite utiliser contre toutes les organisations du camp national. Certains auront ainsi rendu un beau service au système qu’ils s’imaginent combattre.

Il m’avait toujours semblé évident qu’avant de faire un communiqué ou de répondre à un journaliste, il fallait réfléchir aux conséquences que cela pouvait avoir. Il est fâcheux que le 15 juillet, et que les jours qui ont suivi, tout le monde n’ait pas appliqué cette sage prudence.

5 août 2002

* site sur lequel s'expriment Christian Bouchet et les anciens chroniqueurs du site d'Unité Radicale (Philippe Randa, Roland Gaucher)

8 août 2002 la justice ordonne la clôture du site Internet d'Unité Radicale. Dans un éditorial Fabrice Robert indique que "www.unite-radicale.com va disparaître pour laisser immédiatement la place à www.dissolution-ur.com, un site qui sera chargé d'assurer la transition. En attendant le lancement d'une nouvelle organisation"
6 août 2002 Décret de dissolution d'Unité Radicale :


J.O. Numéro 184 du 8 Août 2002 page 13582

Textes généraux
Ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales

Décret du 6 août 2002 portant dissolution d'un groupement de fait

NOR : INTX0205830D


Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et du ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales,
Vu la loi du 10 janvier 1936 modifiée sur les groupes de combat et milices privées, et notamment son article 1er (6o);
Considérant que l'article 1er (6o) de la loi du 10 janvier 1936 relative aux groupes de combat et milices privées dispose que seront dissous toutes les associations ou groupements de fait qui « soit provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propageraient des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence »;
Considérant que le groupement de fait "Unité radicale" propage, dans ses publications, intitulées
Résistance ! et Jeune Résistance, ainsi que lors des rassemblements qu'il organise, des idées tendant à encourager la discrimination, la haine et la violence à l'égard de certains groupes de personnes, notamment des étrangers présents sur le territoire français et des Français issus de l'immigration; qu'il prône également l'antisémitisme;
Considérant que, pour des raisons inhérentes aux nécessités de l'ordre public, il convient de réprimer les manifestations d'une idéologie raciste et discriminatoire;
Considérant que la poursuite des activités du groupement de fait "Unité radicale" contribue à de telles manifestations ; qu'il y a lieu, en conséquence, d'en prononcer la dissolution;
Le conseil des ministres entendu,
Décrète :


Art. 1er. - Est dissous le groupement de fait dénommé « Unité radicale ».


Art. 2. - Le Premier ministre et le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait à Paris, le 6 août 2002.

Jacques Chirac
Par le Président de la République :

Le Premier ministre,
Jean-Pierre Raffarin

Le ministre de l'intérieur,
de la sécurité intérieure
et des libertés locales,
Nicolas Sarkozy
2 août 2002

Communiqué de presse d'Unité Radicale :

Guillaume Luyt a déposé ce matin au Ministère de l'Intérieur la réponse d'Unité Radicale dans le cadre de la procédure de dissolution engagée par le Gouvernement à l'encontre de notre organisation. Voici le texte en question, signé de nos deux dirigeants, Fabrice Robert et Guillaume Luyt.

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UNITÉ RADICALE
MBE 188,
44 rue Monge,
75005 Paris

Le 2 août 2002
Ministère de l’Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales Direction des libertés publiques et des affaires juridiques

Monsieur le Ministre,

Dans le cadre de la procédure de dissolution engagée contre notre mouvement, et conformément à l’article 24 de la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations, nous tenons à vous faire part des observations suivantes :

- 1) association de fait certes, mais dont les responsables sont connus et prêts à répondre de leurs actes, Unité Radicale n’a jamais cherché à s’abstraire de la légalité, n’ayant d’ailleurs, jusqu’ici, jamais été poursuivie pour une quelconque infraction à la loi,

- 2) ni groupe de combat ni milice privée, Unité Radicale ne saurait être concernée par l’esprit de la loi du 10 janvier 1936,

- 3) quant à la lettre, vous vous fondez sur le sixième alinéa de l’article 1er de ladite loi, visant les "associations ou groupements de fait (…) qui, soit provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propageraient des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence". Rajouté à l’époque de la loi de 1972, dite loi Pleven, cet alinéa n’a jusqu’à présent jamais été utilisé dans le cadre des précédentes procédures de dissolution, en l’appliquant à Unité Radicale c’est donc une jurisprudence sans précédent que vous créez,

- 4) pour justifier l’usage de ce sixième alinéa, vous vous référez à notre "propagande contre l’immigration et toute forme d’intégration" qui, précisément, inciterait à la discrimination à l’égard de personnes en raison de "leur non-appartenance à une nation (…)". Comme le révèle ce chef d'accusation, la procédure engagée contre Unité Radicale vise donc, uniquement, son action en faveur de la défense du peuple français et de ses identités historiques face à la submersion du métissage ethnique et de l’uniformisation culturelle. OR, SUR CE POINT, MONSIEUR LE MINISTRE, NOUS RÉPONDONS BEL ET BIEN COUPABLES CAR NOUS SOMMES CONVAINCUS QU’IL EST DU DEVOIR DE L’ÉTAT DE PROTÉGER EN PRIORITÉ SES RESSORTISSANTS LÉGITIMES ET LÉGAUX,

- 5) en prononçant la dissolution d’Unité Radicale au titre de ce sixième alinéa, vous ouvririez la porte à l’interdiction de toute association ou mouvement politique faisant de la préférence nationale son thème de campagne, restreignant ainsi considérablement le champ des libertés publiques dans notre pays. Vous donneriez aussi raison à tous ceux qui souhaitent remettre en cause la loi de 1983 sur la fonction publique, réservant le statut de fonctionnaire aux seuls candidats de nationalité française.

N’IMAGINANT PAS UN SEUL INSTANT QUE VOUS PUISSIEZ ENTÉRINER LE FAIT QUE LES FRANÇAIS SONT AUJOURD’HUI DES CITOYENS DE SECONDE ZONE DANS LEUR PROPRE PAYS, nous vous remercions, Monsieur le Ministre, de bien vouloir suspendre dès réception de la présente la procédure de dissolution engagée à l’encontre d’Unité Radicale

Daignez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre considération patriotique.

Fabrice Robert
Guillaume Luyt

22 juillet 2002 éditorial du site www.unite-radicale.com :

Lettre ouverte à Maxime Brunerie

Merci Maxime !

8 jours après ton acte absurde, et malgré le tonnerre médiatique qui s'est abattu sur nous au péril de notre équilibre familial et professionnel, nous te devons en effet, Maxime, des remerciements.

Comme tu le sais, depuis que nous sommes parvenus aux commandes d'UR, fin avril, nous avons entrepris de réformer en profondeur le fonctionnement de notre mouvement, afin de lui donner les moyens de son développement.

- Nous avons instauré un filtre à l'adhésion via un double parrainage, destiné à décourager les mythomanes et les provocateurs.

- Nous avons tourné la page de l'islamophilie judéophobe pour imposer la ligne "Ni kippa, ni keffieh" : tout en demeurant solidaires des souffrances palestiniennes, nous affirmons que notre combat ne doit être inféodé qu'aux seuls intérêts européens.

- Nous avons rompu avec l'alignement systématique sur les déclarations de Bruno Mégret pour en finir avec le rôle de supplétifs auquel les partis électoralistes avaient pris l'habitude de nous cantonner.

Tout ça en moins de trois mois, c'était déjà pas mal. Mais c'était insuffisant. Il nous restait encore, comme nous l'écrivions fin mai à, avant tout, commencer par " accomplir notre propre révolution culturelle ". Comment, en effet, prétendre incarner la troisième voie révolutionnaire, sans être capable, auparavant, de procéder à l'indispensable réforme intellectuelle et morale de notre famille de combat ?

Aujourd'hui, grâce à ton coup de folie, Maxime, nous avons l'occasion historique de faire, une bonne fois pour toutes, le ménage dans nos rangs et d'en écarter tous les mythomanes nostalgiques et autres agents provocateurs qui s'y infiltraient régulièrement. Ayant affronté, à visage découvert, les conséquences hystériques de ton acte insensé, nous avons en plus la légitimité pour en finir avec tous ces imbéciles.

Alors ce ménage, Maxime, apprends que nous sommes résolus à le mener à bien avec le concours de tous ceux qui, depuis 8 jours, nous ont témoigné leur soutien. Pour nous, le défi est clair : rompre définitivement avec les combats perdus du XXème siècle et nous engager résolument dans ceux, décisifs, du XXIème siècle.

Nous l'écrivions déjà fin mai : "Parce que nous avons rendez-vous avec l'histoire, nous nous devons d'être exemplaires."

Tant pis pour ceux qui ne le comprennent pas, ils n'ont pas leur place à nos côtés.

Guillaume Luyt
Fabrice Robert

15 juillet 2002

Communiqué de presse d'Unité Radicale : *

Réactions d'Unité Radicale à propos de "l'attentat du 14 juillet"

1) Entre terrorisme et électoralisme, UR a choisi la troisième voie révolutionnaire

"Quand la démocratie n'est plus dans les urnes, on risque fort de la retrouver dans la rue" : cet avertissement, lancé par de nombreux éditorialistes à l'issue des scrutins présidentiels et législatifs, vient d'être dramatiquement illustré ce dimanche par l'acte insensé de Maxime Brunerie aux abords de l'Élysée. Mise en cause par quelques médias prompts à l'amalgame, l'organisation identitaire Unité Radicale tient à exprimer clairement que l'action terroriste, pas plus que le tout électoral, ne saurait constituer une solution à la crise politique et morale que traverse la France.

En effet, ce n'est pas d'un homme en particulier, aussi symbolique soit-il, que notre peuple doit être débarrassé pour recouvrer sa liberté, sa sécurité et son identité mais bien du carcan institutionnel et idéologique qui l'entrave et le livre aux assauts du mondialisme et de l'immigration. Pour Unité Radicale, le salut de notre peuple ne passe que par la prise des nouvelles bastilles que constituent le syndicalisme apatride, le libéralisme exploiteur et le jacobinisme métisseur.

2) Soutien moral à Maxime Brunerie

Jusqu'à ce 14 juillet 2002, Maxime Brunerie était un jeune militant identitaire comme beaucoup d'autres : enthousiaste, déterminé et sérieux. Pour des raisons que nous ignorons, il a basculé soudain en tentant, maladroitement, de faire le coup de feu sur Jacques Chirac. À la différence du militant d'extrême-gauche Richard Durn (le tueur de Nanterre), il n'a pas visé d'anonymes civils, mais celui qui, à ses yeux, était le symbole de la décadence républicaine. Il ne nous appartient pas de cautionner son acte ni de l'excuser mais, simplement, de lui témoigner, dans sa détresse présente, que la camaraderie n'est pas, pour nous, un vain mot.

Unité Radicale a donc décidé de s¹associer à l'appel lancé par le Comité d'Entraide aux Prisonniers Européens (C.E.P.E) en vue d'apporter à Maxime tout le réconfort moral et matériel possible.

3) Mises au point

Unité Radicale n'est ni le nouveau nom du GUD ni un mouvement néo-nazi : d'une part son ambition dépasse largement le cadre étudiant où évolue le GUD (qui n'est qu'une des composantes du regroupement de militants radicaux représentés par Unité Radicale) et, d'autre part, son positionnement politique est résolument contemporain et entend répondre aux défis de notre temps, pas à ceux du XXème siècle.


Communiqué de presse de Bruno Mégret :

Le MNR condamne avec force la tentative d'attentat contre le chef de l'Etat

Le MNR condamne avec force la tentative d'attentat contre le chef de l'État et déplore que certains cherchent à en donner une signification politique,alors que l'auteur s'avère être à l'évidence un cas psychiatrique.

Il rappelle que le MNR, mouvement républicain, a toujours rejeté toute forme d'extrémisme et d'activisme, et qu'il n'est pas plus concerné par cet acte odieux et insensé que ne l'étaient les Verts ou la Ligue des droits de l'homme par le massacre de Nanterre pourtant perpétré par l'un de leurs adhérents.

* pour l'anecdote, le même jour est mise en ligne sur le site www.unite-radicale.com une chronique de Frédéric Larsen. Extrait : "Toujours dans la presse de ce matin, j'apprends qu'un militant néo-nazi (il aurait été au PNFE... Ouah... J'ai peur) aurait tenté de tuer Jacques Chirac. Tout à fait entre nous, des "terroristes" qui s'arment de 22 long rifle pour essayer d'abattre à 150 mètres une cible en mouvement sont des gros cons".

14 juillet 2002 tentative d'assassinat contre Jacques Chirac, président de la République, par Maxime Brunerie, sympathisant d'Unité Radicale et du Mouvement National Républicain (MNR), dont il avait été candidat aux élections municipales de mars 2001 et mandataire financier d'un candidat aux élections législatives de juin 2002
21 avril 2002 nomination de deux porte-parole :
  • Fabrice Robert
  • Guillaume Luyt
avril-juillet 2002 démissions successives de Christian Bouchet et Sébastien Legentil
23 février 2002

Unité Radicale se dote d'un bureau exécutif restreint :

  • Christian Bouchet, secrétaire général
  • Sébastien Legentil, secrétaire général adjoint
  • Fabrice Robert, porte-parole à la jeunesse et à l'action culturelle
  • Guillaume Luyt, porte-parole à la coordination des forces nationales
novembre 2001 démission d'Eddy Marsan (en 2002 il apportera son parrainage à la candidature présidentielle de Jean-Marie Le Pen et sera candidat aux élections législatives, sous l'étiquette Alternative Nationale, dans la 1ere circonscription du Lot-et-Garonne)
22 avril 2001

nouveau comité exécutif d’Unité Radicale :

  • Christian Bouchet, secrétaire général
  • Frédéric Larsen (pseudonyme d'André-Yves Beck)
  • Fabrice Robert
  • Guillaume Luyt* (Comités Agir pour la France, porte-parole de la CoordiNation, ancien directeur national du FNJ : Front National de la Jeunesse)
  • Jorgi Roumégas (pseudonyme de Richard Roudier)*
  • Eddy Marsan*

* nouveaux membres

15 janvier 2001 lettre pour une unité d'action électorale à Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret de 335 membres ou sympathisants du FN, du MNR, d'Unité Radicale et d'Alternative Nationale :

Monsieur le Président,

Les signataires de cette lettre appartiennent à différents mouvements politiques. Cependant, ils sont tous de bons et de vieux militants nationalistes. Pendant des années, comme bien d'autres, ils ont donné et parfois sacrifié, souvent au sein du FN, parfois à sa marge, mais toujours en première ligne pour le service de la cause. Ils ont beaucoup accepté et beaucoup espéré. Ils ont aussi beaucoup souffert. La scission dramatique de 1998 les a frappés au coeur. Aujourd'hui, deux années ont passé et il n'y a plus guère sans doute que dans les états-majors que l'on espère encore. Et quoi d'ailleurs ? Ici, on spécule sur l'âge du capitaine, là, on parie sur la lassitude des amis d'hier. Pourtant de nouvelles élections sont là. Des élections difficiles. Si l'heure de la réconciliation et donc de la reconstruction n'a pas encore sonné, est-il trop tôt pour une minute de raison ? Les signataires de cette lettre veulent croire en celle-ci. Empêcher un MNR de prendre une mairie ou un canton en lui opposant un FN ou bien l'inverse serait chose folle et criminelle. Partout où un candidat nationaliste est crédité d'une chance de victoire, il ne doit pas y avoir de candidat de division et donc d'échec. Partout où cela est possible, l'entente à la base doit être tolérée si ce n'est encouragée. Cet accord qui ne viendra pas d'en haut mais résultera des nécessités de la base ne doit pas être empêché par les Directions. Les signataires de ce courrier le disent clairement le chef qui condamnerait de tels accords militants endosserait la responsabilité morale de nombreuses défaites.

Veuillez recevoir, monsieur le Président, nos meilleures salutations nationalistes,

23 septembre 2000 création de la CoordiNation par Guillaume Luyt (élu au comité central du FN), Christian Bouchet (Unité Radicale), Fabrice Robert (Unité Radicale) et Eddy Marsan (Alternative Nationale, ex-FN, ex-MNR) :


Appel aux militants des forces nationales

Amis et camarades,

Déçus, désespérés, quand ils ne sont pas tout simplement dégoûtés, les militants des forces nationales subissent actuellement une crise sans précédent depuis l'éclosion du FN au début des années 80.

Cette crise est d'autant plus douloureuse qu'elle survient alors que jamais leurs idées n'ont été aussi partagées par la population française.

Jusqu'à présent, le courant national, rassemblé au sein du FN, avait bâti son succès sur sa différence. Face à une classe politicienne carriériste, clientéliste, coupée du terrain et dépourvue de projet, il représentait l'espérance populaire. Hélas, l'embourgeoisement de ses dirigeants, leurs querelles personnelles et l'usure du temps en ont fait "un parti comme les autres".

C'est donc non seulement à une crise de confiance, mais aussi à une crise de direction, que se retrouvent confrontés les militants des forces nationales.

La crise de confiance est d'un ressort psychologique. Quel que soit le parti qui a été pris en décembre 1998, chacun a l'impression d'avoir été floué et quelque chose s'est brisé en chacun de nous avec l'éclatement du FN. Les militants nationaux ont perdu leur cadre politique habituel, ils sont comme les enfants d'un couple divorcé dans les pires conditions. Ils doutent de leurs chances de réussite, mais aussi de leurs chefs qui se noient dans des querelles suicidaires. Ils sont dégoûtés et tentés par le renoncement.

Or, rien ne légitime cette crise de confiance. Le sondage Louis-Harris effectué à la demande de la Commission consultative des droits de l'homme et du Service d'information du Gouvernement, publié il y a quelques mois par Libération est éloquent en ce qu'il révèle de prise de conscience identitaire chez nos concitoyens.

Plus récemment, Le Monde a consacré un article à la progression des idées nationales et, quoi que l'on dise, les résultats électoraux des cantonales et des législatives partielles ne sont pas mauvais. Les scores additionnés du FN et du MNR sont à peu près équivalents à ceux que le FN obtenait avant décembre 1998.

L'extrême-gauche ne s'y trompe pas. Alain Bihr dans le numéro de juillet de Ras l'Front remarque : " Nous ne sommes pas encore débarrassés de l'extrême-droite. Non seulement parce que d'une manière générale, les crises foncières que traverse la société française, dont l'extrême-droite s'est nourrie jusqu'à ce jour, ne sont pas résolues pour autant, loin de là même. (...) Mais encore parce que l'extrême-droite pourrait ressortir renforcée, à terme, de sa propre crise, en participant à la recomposition d'un paysage politique plus que jamais décomposé à droite. (...) Pour significative qu'elle soit, la baisse d'audience électorale que l'extrême-droite vient d'enregistrer ne l'a tout de même pas fait disparaître de la scène politique. Avec 9 %, lepénistes et mégrétistes réunis font aussi bien que les Verts, mieux que le PC et mieux que l'extrême-gauche. "

Une thèse que partage René Monzat dans le numéro d'avril du même journal : " La crise de l'extrême-droite durera autant que sa division. Son audience n'a pas régressée à proportion de la démoralisation des appareils, elle se maintient autour de 10/12 % soit pratiquement à son niveau des années 1990, hors période électorale " et Monzat conclut : " La crise de l'extrême-droite risque de n'être qu'un simple répit ".

Ce répit, le Système, la gauche, les lobbies pro-immigrés, les allogènes, le connaîtront tant que nous n'aurons pas résolu la crise de notre direction.

Alors, que faire ?

Cultiver au FN la fidélité à Jean-Marie Le Pen ? Rester aux cotés de Bruno Mégret au MNR ? Constituer un troisième pôle ?

Nous, signataires du présent document, membres du FN, du MNR, d'Unité Radicale, d'Alternative Nationale ou d'autres organisations, avons choisi une autre option. Une option non conflictuelle mais transversale, "transmouvement". Pour nous, l'important n'est pas la carte d'adhésion mais la volonté d'action. Dans cet optique, ce qui est fondamental ce n'est plus le parti dans lequel on milite de manière conjoncturelle mais le choix que l'on fait de lutter pour des idées plutôt que pour un chef.

En conséquence :

  • Considérant l'impasse de la logique électoraliste adoptée par le FN et le MNR, nous entendons affirmer que les nationalistes français ne sont pas des témoins ou des prophètes mais des hommes et des femmes soucieux d'agir dans le réel pour le redressement national. Il en découle une volonté révolutionnaire n'ignorant aucun secteur de l'activité humaine. Ni réformateurs, ni conservateurs, les militants nationalistes refusent de concentrer leurs efforts sur le terrain électoral, même si celui-ci est important en terme d'accès aux médias et au financement.
  • L'oeuvre de redressement national doit aujourd'hui se placer au second plan derrière la lutte pour la survie. Il ne s'agit même plus de souveraineté mais d'identité et d'existence. La pérennité du peuple français est gravement menacée. Sa vie se joue durant ces premières années du troisième millénaire de l'ère chrétienne.
  • Nous entendons donc placer la fracture ethnique au premier plan de notre combat.
  • Malgré la tyrannie médiatique du métissage laïque et obligatoire, cette fracture ne fait que se creuser chaque jour un peu plus. Au détriment des Français de souche.
  • Nous faisons donc de la lutte contre le métissage imposé et l'islamisation du pays notre combat prioritaire. Les mondialistes veulent métisser le peuple français pour le faire disparaître comme le colonisateur anglosaxon voulait naguère métisser l'aborigène australien.
  • Pour ce faire, nous invitons tous les militants nationaux et nationalistes convaincus que l'électoralisme n'est pas une fin en soi à nous apporter dès maintenant leur concours. Tous les militants de la résistance française doivent se retrouver au sein d'une structure de combat libre et offensive, dégagée des contingences électoralistes.
  • Nous proposons d'ores et déjà les actions de constitution suivantes :
    • Création de comités unitaires "transmouvement" à la base afin de lutter ensemble sur notre terrain local.
    • Appels de la base à l'action unitaire auprès des mouvements électoralistes.
    • Soutien aux listes unitaires aux prochaines élections municipales et dénonciation de toute tentative de diviser les scores des forces nationales.
    • Ouverture de nouveaux fronts d'action, notamment dans le domaine de la consommation et de l'environnement.
    • Soutien systématique aux actions culturelles, notamment dans le domaine de la musique, mais aussi dans d'autres secteurs moins explorés (BD, théâtre de rue, arts graphiques, etc.).
    • Enfin, nous créons en ce mois de septembre 2000, la CoordiNation, structure unitaire, destinée à regrouper à la base dans la lutte effective et immédiate tous les militants se retrouvant dans les opinions ou propositions énoncées ci-dessus.
11 novembre 1999 premier congrès d'Unité Radicale. résolution adoptée :

Sur la stratégie

Le CN d’UR du 11 novembre 1999, mandate ses dirigeants afin de développer la stratégie suivante tant dans les organes de presse de l’organisation, que dans son matériel de propagande et que dans ses contacts avec les autres structures.

1 - Accent sur un combat dirigé vers les classes populaires, et plus particulièrement vers les jeunes de celles-ci, et axé autour de l’opposition à l’immigration et à toute forme d’intégration.

2 - Refus de toute reconstitution groupusculaire.

3 - Travail pour la constitution d’un pôle de radicalité au sein du mouvement national en proposant systématiquement une unité d’action - tant à la base qu’au sommet - aux organisations nationalistes indépendantes subsistantes, intégrées au sein du MNR ou aux radicaux de « l’autre rive ».

4 - Action d’un mouvement de jeunesse autonome axé sur l’activisme militant mais prenant en compte l’existence du Front de la Jeunesse et en étant la force la plus active.

5 - Action de nos militants plus âgés et/ou plus intégrés dans le monde du travail, préférentiellement au MNR avec comme but d’y créer un pôle de radicalité avec ses éléments populistes et völkisch, d’y occuper des places et d’être présents aux élections.

6 - Insistance sur un combat culturel enraciné dans le peuple par opposition au combat culturel de type colloques universitaro-mondain.

Sur nos rapports avec le MNR et le FN.

Le CN d’UR du 11 novembre 1999, confirme le soutien accordé aux partisans de Bruno Mégret dès décembre 1998. Ce soutien est a posteriori justifié par l’évolution d’une partie de la direction du FN sur l’immigration.

Le CN d’UR du 11 novembre 1999 estime que renvoyer le FN et le MNR revient à pratiquer une fausse symétrie et à refuser de pouvoir peser sur l’histoire et le devenir du mouvement national.

Concernant le FN, UR condamne son « retour aux sources » sur l’immigration et toutes les thèses que ce parti peut développer actuellement sur l’intégration, « les Français de toutes les couleurs », « trois couleurs un seul drapeau », etc. UR reconnaît cependant l’existence de « radicaux de l’autre rive » avec lesquels un travail à la base est souhaitable.

Concernant le MNR, UR réaffirme l’autonomie de ses organisations étudiante et juvénile, tout en réaffirmant leur participation au Front de la Jeunesse. UR conseille à ses membres d’adhérer et/ou de militer pour le MNR et de veiller à y constituer à la base des « pôles de radicalité ».

Le soutien accordé au MNR est conditionnel et lié à des positions claires sur l’immigration, la défense des classes populaires et les alliances avec les partis de la droite du système.

décembre 1998 rupture entre Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret. Unité Radicale apporte "un soutien total, bien que critique, à Bruno Mégret" (cf. documents)
juin 1998 création d'Unité Radicale afin de "structurer la tendance radicale et extra-parlementaire du mouvement national en France" :
  • Groupe Union et Défense (GUD)
  • Union des Cercles Résistance
  • Jeune Résistance

 


les liens Unité Radicale/Mouvement National Républicain :
 

 

documents :

Extrait du numéro 11 de Résistance ! :

LE MNR ET NOUS

Début mai, des représentants des directions du MNR et d'Unité Radicale se sont rencontrés à Paris dans le cadre d'une réunion de concertation.

Dans les décisions prises à l'issu de celle-ci, deux méritent d'être relevées.

1 - La clause d'exclusion pour appartenance à une autre structure politique prévue dans les statuts du MNR n'est pas applicable à ceux adhérant simultanément à Unité Radicale - ou à une de ses composantes (GUD, Jeune Résistance, Cercles Résistance) - et au MNR.

2 - Aux prochaines municipales, un certain nombre de militants d'Unité Radicale figureront à des places éligibles - y compris une tête de liste dans le sud-ouest - sur des listes MNR.

Extrait du numéro 10 de Résistance ! :

MEGRET ? OUI, MAIS ENCORE ?

"La scission nécessaire est un facteur de la vie, qui se façonne par de perpétuelles oppositions, et la totalité n’est possible dans la suprême vitalité qu’en se restaurant au sein de la suprême division. Mais la raison s’oppose à l’acte par lequel l’entendement fixe absolument la scission, et cela d’autant plus que les termes absolument opposés ont jailli eux-mêmes de la raison".

Hegel

Laissant à d’autres la tâche de résumer le dernier livre de Bruno Mégret, Le chagrin et l’espérance, du FN au MNR, évoquons directement le problème « chagrinant » certains radicaux, quand à savoir s’il peuvent « espérer » des innovations programmatiques de la part de la nouvelle formation nationale et de son président. Tout d’abord, lecteurs distraits, ne vous laissez pas illusionner, le MNR n’est pas le Mouvement Nationaliste Révolutionnaire, mais le Mouvement National Républicain ! Dans ce livre, composé sous la forme d’un entretien, Bruno Mégret explique : « La nation peut exister sans république, mais l’inverse n’est pas vrai. La république est donc par essence nationale ... Elle ne saurait donc fonctionner avec une collection d’individus déracinés et cosmopolites ... Il lui faut pour s ‘épanouir, le substrat d’un peuple sur une terre, uni par des valeurs partagées » (p. 227).

Militants identitaires, voilà de quoi nous rassurer sur le plan du combat contre l’immigration, dont le MNR fait actuellement un de ses axes de propagande et sur lequel son président s’exprime fermement à plusieurs reprises, au cour de son ouvrage. Quant à savoir s’il s’agit là d’un critère net de démarcation entre le MNR et l’actuel FN comme l’affirme Bruno Mégret, cela mérite examen à la lumière des déclarations aux tons divergents émanant de représentants lepenistes, et pour lesquels le prochain congrès du FN en avril 2000 devrait trancher1. Il n’est d’ailleurs pas exclu que certaines voix radicales puissent s’y faire entendre ...

Alors, par quoi sommes nous préoccupés ?

Dès le soutien critique, accordé - et réitéré depuis - par Unité Radicale à Bruno Mégret, nous déclarions dans l’éditorial de Résistance ! n° 7 : « La volonté des proches de Bruno Mégret d’accéder au pouvoir, si elle est légitime, n’en pose pas moins problème. En effet, elle n’est viable que dans une stratégie dalliance à droite. Or c’est cette alliance qui nous fait peur, et l’ombre de Fini rôde dans nos cauchemars » ...

Ces brumes oniriques sont-elles désormais dissipées après lecture ? Franchement non ! Cela tient-il à l’adoption d’une « grande mobilité tactique » par le MNR ? Au fait que « le paysage politique de droite a perdu toute lisibilité pour les Français » et que « chaque parti se trouve en réalité devant la même obligation de se repositionner, de redéfinir une stratégie et de réécrire un programme » ?

D’ailleurs, ce programme nous l’attendons, et le plus NR possible !

Et puis, qui dit qu’il ne sera pas le fruit de nos efforts, quand bien même des recompositions politiques ultérieures, au sein du mouvement national largo sensu, seraient nécessaires ?

La question est en effet éminemment stratégique. Bruno Mégret l’a bien compris, et sa pensée est essentielle sur ce point. Au-delà de l’explication de certaines causes mineures à nos yeux2, ayant produit des frictions au seins du FN, la stratégie mégretiste rend compte de la coexistence passée de deux tendances opposées, à l’intérieur du FN, et de sa fracture jugée dès lors « inévitable ».

Mégret a le mérite d’affirmer que la politique a pour fonction de désigner l’ennemi. Fort bien. Lorsque l’on a un ennemi, on a aussi des alliés qui ne sont pas, d’ailleurs, forcément nos amis. Il est donc possible de passer « des accords électoraux ponctuels avec les formations qui sont le plus proches » du MNR, sans que cela signifie une quelconque alliance politique. Arrivez-vous à suivre le raisonnement tout en écoutant votre cassette Bleu Blanc Rock ? Non, alors baissez le son ! Qui est cet ennemi, qualifié d’« adversaire principal » par Bruno Mégret ? C’est « l’ensemble de la gauche actuellement au pouvoir, celle qui détruit progressivement notre pays ». Pourquoi « celle » ? En existerait-il une autre ? Passons sur la syntaxe. Mais « enfin c’est vrai, ils nous détruisent, ce sont des mondialistes. 100 % à gauche, 100 % c’est moche !

Alors, et les autres ? « Certes, les tenants du RPR et de l’UDF sont aussi des adversaires [et au fait le RPF ?], mais seulement dans la mesure où ils se laissent subjuguer par la gauche au point d’en venir à pratiquer la même politique qu’elle ». Autrement dit, ils ne sont pas adéquats à leurs concepts, ou bien ils ne sont pas visiblement ce qu’ils devraient être essentiellement ... à moins qu’ils ne soient devenus visiblement ce qu’ils étaient déjà essentiellement !

Que voulez-vous, c’est comme cela tout au long de l’ouvrage. Le lecteur est constamment balloté, alors il essaie d’interpréter, ce n’est plus de la lecture politique, c’est ce l’herméneutique ! La pensée de Bruno Mégret serpente ainsi entre les passéistes et les modernistes, les rassembleurs et les diviseurs, les extrémistes et les réalistes. Vous, vous essayez de comprendre. Concentré sur votre texte vous avez écouté d’une oreille distraite la cassette Bleu Blanc Rock, tout Fraction et peut être même tous les quatuors de Beethoven , mais un point d’ancrage doctrinal ferme, vous n’en trouvez guère, pour ne pas dire aucun. Du moins rien de nouveau que nous ne sachions déjà. Cela tient probablement au fait « que la situation de décomposition avancée ou se trouve aujourd’hui plongé l’établissement est de celles qui précèdent les recompositions de grande ampleur ». Est-ce cela, que par ses « dérives », Jean-Marie Le Pen s’était interdit de comprendre, en fuyant les responsabilités du pouvoir et des alliances (ou accords) à droite tout en restant « le soutien de l’établissement » ?

A contrario, Bruno Mégret aspire à se placer « au centre de gravité » de cette « droite nationale et républicaine, représentant sans doute un tiers des Français, qui n’a jamais pu se cristalliser en une force unique et cohérente », initiant de ce fait une recomposition politique permettant de franchir le seuil des fameux 15 % de l’électorat frontiste. Attitude, louable certes face au piétinement électoral du FN à un moment donné.

Partageons nous ces analyses ? Tactiquement, nous pouvons admettre des compromis qui ne seraient pas des compromissions. D’où qu’il vienne, un sursaut salvateur opposé au mondialisme est positif. Néanmoins, toute tactique est subordonnée à une stratégie d’hégémonie, et celle-ci doit savoir désigner clairement l’ennemi. L’ennemi c’est le système, c’est le capitalisme mondialiste ! Le socialo-marxisme n’est qu’un des aspects - certes efficace - du stade suprême du mondialisme. Il est son point d’honneur, son arôme subtil masquant les miasmes du libéralisme, son rigorisme kantien au service du cosmopolitisme. La droite, gauche libérale du XIX° siècle, n’est que le repoussoir du système, utile aux contorsions humanitaristes des belles âmes de gauche. S’il subsiste quelques valeurs communes aux nationalistes et à certains hommes de droite, ce ne sont guère celles incarnées par la figure du Bourgeois. Ce sont plutôt celles, ancrées dans le fonds ancestral de nos peuples européens. Alors, si la cause nationale piétine, c’est faute de ne pas avoir assez clairement dénoncé le système, producteur de la mystification de gauche monopolisant le discours adressé aux travailleurs, mystification idéologiquement dominante depuis des décennies.

Quant à la droite, n’était-elle pas au pouvoir en ces temps là ? Qu’a-t-elle fait ? Elle a ouvert les vannes de la décomposition et du chaos vers lesquels nous fonçons. Demanderions nous à ces gens là de se reprendre qu’ils en seraient bien incapables. Alors, la droite introuvable ? Plurielle ? Virtuelle ? Simple modèle métaphysique ? Peu nous chaut. C’est un modèle identitaire, national et social, qui doit devenir hégémonique. Dans cette optique, il est nécessaire de ruiner l’idéologie socialo-marxiste, carcan mental des travailleurs. Mais cela ne peut se faire en justifiant l’existence d’une droite moribonde, vil produit d’une sélection à rebours des élites. Bruno Mégret désire-t-il nous aider à lui donner le coup de grâce ? Nous voulons bien croire que le MNR va accomplir sa mission : « La renaissance française et européenne ».

Oui, mais encore ?

Si la gauche est bien aux antipodes d’oeuvrer pour cette renaissance, Bruno Mégret, en croit-il les résidus de la droite capables ? Il semblerait que non, puisque ce sont les électeurs qu’il veut rassembler autour de lui, sur son programme, et non les partis de droite auxquels ces électeurs accordent habituellement leurs voix.

Mais après tout, pourquoi principalement ces électeurs là ? Un mouvement nationaliste et populaire a pour vocation de s’adresser, certes, à ceux restant les plus attachés à leur identité et à certaines valeurs hiérarchiques traditionnelles, mais aussi à la majorité du peuple, en lui insufflant des vertus de redressement. Dès lors, Bruno Mégret pourrait-il lever toute ambiguité concernant l’articulation entre les finalités ultimes de son mouvement et la stratégie adoptée, et cela de manière, disons ... la plus radicale qui soit ?

Yves Besagne

Notes : 1 - A ce sujet, lu dans Rivarol numéro 2459 : « Stéphane Durbec a « pour incompatibilité », abandonné le groupe FN au Conseil Général PACA ... Durbec a confié au quotidien vespéral (Le Monde) ne pouvoir « rester plus longtemps à côté de membres du Bureau Politique qui déclarent vouloir continuer l’œuvre de Mégret » notamment dans la lutte contre l’immigration et la multiconfessionnalité ». Apparemment les vents tournent pour certains ...

2 - Intrigues diverses, goût du pouvoir, de l’argent ; autant de thèmes évoqués dans cet ouvrage.

Extrait du numéro 9 de Résistance ! :

Nous avons choisi le mouvement national et nous avons eu raison !

En décembre 1999, les radicaux dans leur ensemble ont choisi d'apporter leur soutien à l'action de rénovation du Front National qui a donné naissance quelques mois après au Mouvement National. Avec 10 mois de recul, et le passage d'un test électoral majeur comme les européennes, nous pouvons dresser un bilan. Et nous affirmons sans provocation aucune que nous avons eu raison de choisir le Mouvement National.

Nous avons eu raison idéologiquement quand nous avons affirmé que les Fini potentiels ne se trouvaient pas au côté de Mégret. L'expérience nous a rapidement montré qu'au contraire c'était dans la famille même du conducator de Montretout que l'on postulait pour cette place, et qu'on se montrait prêt à tout brader, y compris la réalité de la lutte contre l'immigration.

Nous avons eu raison stratégiquement car nous avons joué l'avenir. Bien sur le score des européennes a été décevant, mais il ne sanctionne que quelques mois d'existence et de propagande. Et les antifascistes qui nous auscultent avec attention, ne s'y trompent pas, eux qui donnent, dans Ras l'Front numéro 67 de juillet dernier, Mégret gagnant à terme grâce à son implantation locale, au nombre de ses cadres, à son appareil militant et à ses capacité programmatiques. Contrairement à ce qu'affirme JMLP les prochaines échéances électorales majeures ne sont pas les présidentielles mais les municipales, chacun sait qu'un parti ne pèse que s'il est capable d'y faire des listes et chacun sait que pour ce faire la situation du MN est largement favorable à celle du FN.

Nous avons eu raison politiquement, car nous avons prouvé, en nous engageant en faveur de la rénovation du FN puis de la liste MN, que nous existions en tant que force indépendante et conséquente.

Certains ont choisi de ne pas s'engager, ils ont ainsi uniquement montré qu'ils étaient incapables de peser, même d'une manière minime, sur les évènement. Chacun sait que les vaches qui regardent passer les trains n'influent pas sur la direction de ceux-ci ...

Certains, souvent d'ailleurs les mêmes, - très minoritaires dans notre mouvance - nous critiquent maintenant pour notre choix au nom d'une hypothétique " pureté révolutionnaire ". Une pureté qu'ils n'ont pas eux-même toujours pratiqués et qui ne vise en réalité qu'à cacher le sentiment de leur impuissance.

Pour notre part nous continuerons à affirmer que nous avons fait le bon choix et que notre ligne est juste. Nous avons su désigeré et l'ennemi et l'ami. Mais il est vrai que nous entendons agir en politique alors que ceux qui nous critiquent n'ont qu'une fonction ludique ou muséale ...

Christian Bouchet

Extraits du numéro 7 de Résistance ! :

MEGRET ? OUI MAIS ! ...

L'implosion du Front National a obligé chacun à se définir par rapport à l'une des parties. Et il s'agit bien d'un combat où il n'y a guère de troisième voie. Ceux qui ont pu dire, ou écrire, " Ni oeil de verre, ni talonnettes " ont peut être raison sur le fond, ils ont toutefois tord dans les faits car il est des moments où il faut prendre parti, choisir son camp, donner son avis.

Nous n'avons jamais été lepenistes, cela chacun le sait et on nous l'a assez reproché. Nous ne serons pas non plus mégretiste car en total accord avec nos camarades du Lansquenet nous affirmons que nous sommes " fidèles à l'idée, et non à un Homme Providentiel de droit divin, nous ne sommes ni mégretistes, ni lepenistes, mais nationalistes ". 

Cela écrit, force est de constater qu'il nous est maintenant impossible de nous retrouver du même côté que J-M Le Pen. Il semble en effet que celui-ci revienne à toute vitesse à ses premières amours, à ce qui nous le faisait haïr dans les années soixante-dix. La présence ostensible d'un conseiller régional " marseillais " à ses côté, les attaques contre le GRECE qu'il a pu lancer, etc. nous font redécouvrir soudain la vieille extrême-droite ringarde, réactionnaire et germanophobe.

Mais doit-on pour autant se jeter dans les bras du FN-MN ? Bien sur nos amis y sont nombreux - alors que nous ne comptons plus que sur les doigts d'une main, et encore ... - ceux qui sont de l'autre côté, bien sur les thèses défendues éveillent souvent un écho en nous, bien sur nous sommes naturellement attirés par la jeunesse, par le dynamisme et par le sérieux. Mais la volonté des proches de Bruno Mégret d'accéder au pouvoir, si elle est légitime, n'en pose pas moins problème. En effet elle n'est viable que dans une stratégie d'alliance à droite. 

Or c'est cette alliance qui nous fait peur, et l'ombre de Fini rode dans nos cauchemars ... et nous impose notre propre stratégie.

Mégret, oui, mais avec les réserves qui s'imposent. Nous ne pouvons qu'être en faveur d'un renouveau du mouvement national, d'une réorganisation de ses jeunesses, de la fin de sa népotisation et de ses dérives monégasques. Nous ne pouvons que nous féliciter de voir une nouvelle équipe plus jeune, plus pure, plus dure y prendre les commandes. Mais cela ne doit en aucun cas signifier que les NR doivent baisser leur garde, qu'ils doivent accepter n'importe quoi.

C'est justement maintenant au contraire que nous devons renforcer nos structures et notre autonomie. Cela car seule une Unité Radicale importante, offensive et organisée, pourra jouer du fait de son poids et de son influence un rôle d'aiguillon et de garde fou. Aiguillon en obligeant le mouvement national à ne pas négliger certains thèmes de combats ou certaines catégories sociales, garde fou en empêchant par notre simple présence et par notre contestation potentielle toutes les dérives possibles.

 D'une certaine mesure nous tenons nous aussi dans nos mains l'avenir du mouvement national. Si nous sommes mous et désorganisés il pourra se modérer et se laisser aller, si nous sommes une force unie, radicale et influente, il sera obligé de tenir compte de nos critiques et de notre influence sur ses cadres et militants et sera tenu d'être droit, pur et dur.

Résistance !


UNE FORCE MILITANTE AUTONOME

Deviendrons-nous mégretistes ? Mauvaise question ... Nous ne serons jamais mégretiste, pas plus que nous n'avons jamais été lepénistes. Nous sommes nationalistes révolutionnaires. Nous sommes nous mêmes. Nous sommes une force. Une force militante concrète : entre 400 et 500 militants sur le pays. Plus encore, nous sommes une force d'influence importante, via notre presse, via nos groupes musicaux, via nos réseaux et nos contacts. Nous sommes également et plus encore une force potentielle. Notre discours, notre style sont adaptés au monde actuel. Il est " porteur ". Il ne lui manque en général que le financement. Cette force est une force autonome. Elle n'a besoin de personne pour vivre. Elle peut vivre à côté du FN mégretiste, elle peur vivre à sa périphérie, elle peur vivre à cheval sur sa frontière, elle peut vivre en lui. Et cette force est un moteur car elle est d'abord et avant tout idéal et militance. Mais nous ne considérons pas cette force comme un parti. Elle est une communauté et un mouvement, elle est aussi une mouvance.

En conséquence, nous ne dirons pas à nos amis : " Prenez votre carte dans le FN de Mégret ! ". Mais nous poserons la question ainsi, au cas par cas, selon les lieux et les personnes : " Où es-tu le plus utile camarade ? Peux-tu prendre une responsabilité importante chez Mégret ? Ton travail sera-t-il plus utile à l'extérieur ? ". Toutes ces décisions doivent être prises par chacun d'entre nous en son âme et conscience. Cependant, il est évident que ces décisions doivent être prises en accord avec la direction nationale d'Unité Radicale. Notre combat est vaste, il y a de la place pour tous les styles. Une seule chose compte : le développement et le renforcement du mouvement nationaliste révolutionnaire.

Jean-Marie Le Pen, latiniste monomaniaque, a cru bon à Metz, en décembre, de se comparer à César et de faire de Bruno Mégret un Brutus que lui, le divin Jean-Marie, allait tuer. Nous laissons au tribun vieillissant ces derniers batelages d'estrade (il pourrait cependant méditer avec avantage la phrase bien connue " Jupiter rend fou ceux qu'il veut perdre "). Mais, métaphore pour métaphore, nous, militants NR, tenons à prévenir les uns et les autres : nous ne sommes ni pour César, ni pour Brutus. Nous sommes pour Rome !


LE CHOIX DE MEGRET

Il nous semble cependant que Bruno Mégret incarne un avenir pour le mouvement national. Et cela qu'il fasse 4 ou 15 % aux futures européennes. il nous semble que Bruno Mégret est animé d'une volonté de puissance alors que monsieur Le Pen ne semble guère plus capable que de velléité de nuisance. Il nous semble que Bruno Mégret est un politique, c'est à dire qu'il sait distinguer l'essentiel de l'accessoire, l'ami de l'ennemi, le neutre de l'indifférent. Il nous semble que Bruno Mégret peut faire faire au FN un bond en avant.

Pour toutes ces raisons, nous sommes disposés à lui accorder notre crédit et le soutien qu'il voudra bien nous demander. Bien sûr, nous ne sommes pas des enfants. Pas plus que Bruno Mégret n'est un philantrope. Nous savons que le nouveau président du FN nous prendra en compte à proportion de l'intérêt que nous offrons. Qu'il nous intrumentalisera comme l'ineffable Samuel Maréchal souhaitait le faire.

Ainsi est la vie. Ainsi est le politique. Rapport de force. Mais au delà de ce balancier d'acier, notre combat est aussi idéal : Empire, Jeunesse, Puissance, Europe, Grande France, sont des fanaux qui brillent dans nos yeux. Nous croyons qu'ils brillent également dans ceux de Mégret et de ses proches.

C'est un pari ? Non, c'est une aventure qui commence !

Camarades nationalistes révolutionnaires, dans l'unité, pour la radicalité, en avant !

Frédéric Larsen

 


 

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dernière mise à jour : 06/03/19