Parti National Breton (PNB)
Période | 1931-1939 | ||
Nom | Parti National Breton (PNB) | ||
Positionnement | Extrême droite | ||
Idéologie | Autonomisme breton | ||
Coalition électorale | |||
Affiliation internationale | |||
Affiliation européenne | |||
Parlement européen | |||
Site Internet |
Chronologie
Date | Évènement |
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1940 07/05 |
Olivier Mordrel et Francis Debauvais condamnés par le tribunal militaire de Rennes à la peine de mort par contumace. |
1939 25/10 |
Olivier Mordrel et Francis Debauvais publient des Pays-Bas une déclaration ("diskleriadur") en breton, français, anglais, allemand et néerlandais: "La France, après avoir, en rupture unilatérale du traité de 1532, supprimé en 1790 l'autonomie politique de la Bretagne, legs d'un passé millénaire d'indépendance, prive le peuple breton depuis 150 ans de toute existence nationale.
C'est en vain que, durant plus d'un siècle, les patriotes bretons se sont élevés contre un état de choses inacceptable. Aux revendications les plus modestes, la France a répondu par une volonté toujours plus forte de faire disparaître les Bretons en tant que peuple et nationalité distincts. C'est pourquoi nous avons compris que seule la séparation de la Bretagne et de la France pouvait arracher notre peuple à la décomposition et à l'abandon économique auxquels le condamne la domination étrangère. Non content d'entraver par tous les moyens légaux et arbitraires le développement du mouvement nationaliste breton, organisé en parti politique depuis 1927, le gouvernement a adopté le 24 mai 1938, un décret-loi - supprimant pour les patriotes bretons la liberté d'opinion - qui lui a permis d'en condamner plusieurs à des années de prison et à de lourdes amendes. Jugeant ces dispositions législatives, pourtant incompatibles avec les principes élémentaires du droit français, encore insuffisantes, il a pris un nouveau décret- loi le 29 juillet 1939, qui assimile la propagande bretonne à l'espionnage et à la haute trahison, en remet la répression aux tribunaux militaires, la punit de déportation et dans certains cas, de mort. Le Parti National, pourtant légal, a été dissous et ses biens séquestrés, ses journaux, revues et publications saisies et prohibées, ses réunions et son congrès annuel interdits. Des Bretons seront poursuivis, emprisonnés et mis au secret sur le simple soupçon de patriotisme breton. La France, en mettant ainsi les patriotes bretons hors-la-loi, manifeste clairement sa volonté d'en finir avec la nation bretonne et son action de pure force justifie les réactions inévitables. Le chef du gouvernement français a dit dans son discours du 21 septembre que l'Allemagne 'avait trouvé quelques traîtres en Bretagne'. Il a menti! Les hommes qui, depuis plus d'un siècle, consacrent leur vie au relèvement de la langue et de la conscience nationale de la Bretagne, ne sont au service d'aucun pays étranger. Fidèles à la mission que nous avons reçue de faire entendre la voix de la Bretagne, nous avons dû nous exiler en terre étrangère pour y poursuivre la route que nous nous sommes tracée et dont rien ne nous détournera. nterprètes des générations passées et présentes, gardiens de la tradition de liberté nationale, de Nominoë, roi de Bretagne au IXe siècle jusqu'à La Rouerie, Cadoudal et aux Chouans de la Révolution, nous invitons les Bretons à servir la Patrie, plus en danger actuellement qu'à aucun moment de son histoire. La Bretagne n'est pas entrée dans cette guerre comme une province française. Elle a repris conscience de son destin propre et elle lutte pour elle-même. La Bretagne veut son indépendance, comme sa sœur l'Irlande, l'unité. L'une et l'autre aspirent à faire renaître l'antique et noble culture celtique. Notre lutte symbolisée le 7 août 1932 par la destruction à Rennes du monument de l'Union de la Bretagne à la France et depuis par des actes de force de Gwenn-ha-Du, Que nos compatriotes se considèrent comme déliés de tout engagement à l'égard de la France. Que leurs actes visent seulement à constituer la force bretonne qui nous rendra la libre disposition de nous-mêmes et le droit de vie."[1] Ils éditeront à partir de janvier 1940 les bulletins Ouest-Information et Lizer-Brezel. "Nos ennemis depuis toujours et ceux de maintenant sont les Français. Ce sont eux qui n'ont cessé de causer du tort à la Bretagne", écriveront-ils entre autres. |
1939 19/10 |
Décret de dissolution du Parti National Breton (PNB). |
1938 17/12 |
Francis Debauvais (directeur de Breiz Atao, un an de prison et 2.000 francs d'amende) et Olivier Mordrel (rédacteur en chef de Breiz Atao, un an de prison avec sursis et 2.000 francs d'amende) condamnés par le tribunal correctionnel de Rennes pour "propagande antifrançaise susceptible de porter atteinte à l'intégrité du territoire national". La condamnation sera confirmée par la cour d'appel de Rennes. |
1931 27/12 |
Congrès fondateur à Landerneau (Finistère) du Parti National Breton (PNB) à partir de l'éclatement du Parti Autonomiste Breton (PAB): Olivier Mordrel, Francis Debauvais, Yann Bricler. |
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- ↑ Sources: Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch, 1978 et Le Mémorial des Bretons, tome 5, 1870-1940, Breiz Éditions, 1979.